Carnet de bord  
  Le 23/03/03
L'impression du Tome 1 en photos
Pour celles et ceux qui s'interressent à la fabrication d'un album
!


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Le 04/03/03
Le Festival d'angoulême 2003
Merci à Muriel pour les photos :)


Nadine, Serge et Thibaud. Ha, ça se marre !


Ouiiiii ? C'est pour qui ?



Nadine : "Hé m'sieur ! Il copie !"


A l'an prochain !




Le 08/01/03
De la création d'une couverture, par Rochebrune.


Comment on fait pour trouver le sujet de sa couv ?

…euh, bon, je recommence.

Comment JE fais pour trouver le sujet de notre couv ?

Je cherche dans l’album, la, ou les scènes qui me semblent illustrer l’ambiance de l’album, et receler assez d’intérêt graphique pour faire une belle couv. Et partant de là, je cherche la compo qui va permettre de mettre tout ça en valeur.

De là découlent les nombreux projets qui vous sont présenté , sur la page des recherches de couverture du tome 2. Mais cette méthode était aussi appliquée pour le tome 1 hein !

Bé des fois, on rencontre des pro, et il en sort que heuuuu…

Week end du 7/8 decembre, première édition du festival international de Bande dessinée d’Ajaccio. J’y suis invité, et je me sens un peu le petit nouveau du lot…je suis en fait, le petit nouveau. Boucq, margerin, Al Coutelis, Tito…Et TaDuc…

Olivier TaDuc, je le connais depuis que je suis tombé en arrêt, chez mon libraire, il y a quelques années, sur le tome 4 des voyages de Takuan (scénario de Serge Letendre), et que je l’ai ramené tout ému chez moi pour le décortiquer. Ses albums font parti de ceux que j’ouvre régulièrement, quand je veux faire prendre l’air à mes neurones, quand je veux remettre mon boulot en perspective, quand, quand, quand…Imaginez donc mon émotion de savoir que j’allais le rencontrer à Ajaccio. Hors, ma félicité ne s’épuise pas, et nous voilà l’un à coté de l’autre pour les dédicaces ! L’occasion pour moi de lui présenter mon travail… et mes projets de couv.

Pour les compliments, ou pas, qu’il me fit sur mon travail, vous n’en saurez rien, je le garde pour moi.

Mais voici ce qu’il dit au sujet de mes projets de couv :

Il avait sous les yeux mes deux plus beaux projets, grands, précis, clairs. Rapidement, il me fait remarquer que l’un comme l’autre ne ressemble pas vraiment à des couvertures, qu’ils ressemblent tout deux à des cases extraites de l’album…

Euh…ha, c’est pas comme ça qu’il faut faire alors?…bon bon bon…

…tout à coup, il s’arrête sur un infâme bout de rien, un machin a peine esquissé, avec des espèces de blobs qui tournent autour de deux autres blobs vagues…ça, là…un gribouillis qui traîne parmi les croquis de couv avortés, sur mon carnet.

« ça c’est plus intéressant ! »

Comment est-ce qu’il arrive à voir ce qu’il y a d’intéressant là dedans? Même moi, je suis pas sur d’avoir vraiment eu une idée en le faisant ! !

« Euh, oui, mais j’ai pas réussi, j’arrive pas à faire de premier plan là dedans, je m’en sors pas »

« Je crois que tu devrais plutôt creuser dans cette direction ».

« ha »

Je vous passe les protestations muettes de mon intellect hein, je décide de suivre son conseil et…

Depuis qu’il avait reçu les précédents projets de couverture, l’éditeur se cantonnait dans un silence gêné (quoi, paranoïaque ?)… a peine a-t-il reçu celui là qu’il l’a adopte !…

Y a des pro quand même hein, y z’ont l’œil…

Alors voilà, note pour plus tard : On ne fait pas une couv en fonction d’une scène de l’album. une couv doit être une illustration, et non un extrait de narration. Une couv doit illustrer l’ambiance de l’album, ok, mais sans pour autant coller à la narration de l’album qu’elle présente…ok, ok…

 
 


Le 22/10/02
La scéance de dédicace (Rochebrune).


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Ca y est! les premiers Bluehopes ont été dedicacés!
Et je dois l'avouer, l'exercice ne fut pas simple.
Ok, je l'ai déjà fait, sur Les Veneurs, ok, des dizaines d'auteurs font ça, chaque week end, un peu partout en france, un peu partout dans le monde...Alors quoi! "Tu l'as voulu, tu l'as eu, hein!"

Ben oui, je l'ai voulu, je l'ai eu, et je me plains pas, je raconte! Voici donc, pour ceux qui fréquentent ce site, les affres du jeune auteur face à la page blanche qui précède la page titre d'un album.

C'était à la Fnac de Cergy Pontoise, le samedi 12 octobre.
L'accueil de la part des gens de la Fnac fut tout a fait sympathique, de ce coté là, tout était parfait maiiiiis...

Pour la premiere fois, sur le bel album en couleur, chez une enseigne réputée, je sortais mes feutres pinceaux et mes crayons face à... des inconnus, des gens qui avaient investi une partie de leurs sous pour lire notre travail...et qui étaient venus pour avoir une dédicace, un petit dessin, un perso, quelque chose, qui serait fait sous leur yeux, là, devant eux, par un gars qui sait dessiner, si si, sinon il serait pas édité quand même hein!...
Vous voyez le problème?

J'avais pourtant été sage. pas de café avant la scéance, pas d'alcool, pas de bétise, bien dormi...

Au premier album ouvert, mes mains se sont mises à trembler comme si j'avais ingurgité 14 cafés, thés, et/ou vitamines...sous l'effet de la tension mon dos a réduit de 17 centimètres (euh...quoi j'exagère?)... et mon poignet n'acceptait plus qu'au prix d'une concentration quasi traumatique de dessiner autre chose que le tracé agité de mon activité cardiaque...

Le stress fut tel que j'en revins complètement déboussolé, perdu...
Car outre les grands débats sur la dédicaces, outre les refexions personnelles ou collectives sur ses avantages et ses inconvénients, la dédicaces, c'est une partie de ce metier que je désire faire depuis des années. Parfois désagréable, parfois agréable, mais incontournable, et plus encore au débutant que je suis! Je sais pas si le lecteur de bande dessinée se rend compte à quel point cet exercice peut être difficile quand, après avoir passé des mois à travailler chez soi, seul la plupart du temps, on se retrouve soudainement à devoir retrouver en public des reflexes et des sensations que l'on travaille habituellement dans des conditions de concentration tout à fait parfaites (enfin, en oubliant les voisins qui braillent)... En tout cas, toute les personnes présentes ce jour là l' ont sans doute compris... Et même si j' ai eu une trouille bleue, et si cette scéance m'a plongé dans des interrogations fondamentales, je les remercie de leur patience.

Menfin, vous savez quoi? J'en suis pas mort...si si, je vous jure!
Il aura fallu plusieurs heures de dédicace, et une semaine d' introspection intensive (quand même), mais le week-end suivant, c'est en étudiant auteur calme, et avide d'apprendre, que je me suis présenté à ma seconde scéance de dédicace à Brest, à la librairie Dialogues.

Il y avait plein de monde, je nai pas décollé de la table, de 14h30 à 19h, j'ai fait plein de dédicaces...et ça c'est très bien passé!
Alors, à bientot j'espère! ;D

Rochebrune