Les recherches de predécoupage: A partir des descriptions de serge, et sans encore m'occuper de la contrainte de la page, je découpe l'action en cases. Mon souci principal à ce stade: la lisibilité de l'action, ou des émotions. Ici s'opèrent les choix de mise en scène, privilégier ceci au detriment de cela...( cette étape étant très brouillonne, je n'en ai pas trace. C'est donc ici, la recherche pour une des premières scènes du tome 2. à vos loupes!)
		Le pre-découpage: Une fois les points de vue choisis, encore faut-il qu'ils fonctionnent dans la page. je dois les modifier pour que la page soit equilibrée, que les plans soient diversifiés, et surtout que le sens de lecture ne soit pas contrarié. On ne doit pas se poser de question quant à l'enchainement des cases ou des bulles! Une fois mon choix établi, je l'envoie à serge, pour que nous en discutions, afin d'être sûr que j'ai bien respecté le sens de la scène, et que je n'ai pas commis d'erreur rendant l'action peu claire. Le réglage qui en sort met fin au travail de narration à proprement parler.
		Le rough: C'est la première étape de la réalisation de la page. Chacun sa methode. Moi, je préfère pousser mes rough assez loin, pour n'avoir plus à me poser de question de composition d'image, de répartition de noir, ou de localisation de la source de lumière (ne rit pas Nadine!). Plus mon rough est clair, et moins je risque de m'être trompé dans mon choix de narration. Ce rough, agrandi et mis sous ma page en transparence, va aussi me servir lors de la réalisation de la page. En général, Serge y appose ses textes: une manière de plus de pister les problèmes. Parce que quoi qu'on fasse, il en reste toujours!
		La page non retouchée: Le confrontation frontale avec l'anatomie, la perpective, les plis de vêtements,...Et bien sûr, on n'est jamais content de ce qu'on a fait. Tout au plus convaincu que c'est le mieux qu'on puisse faire. Et c'est déjà bien! Parfois, on y chasse encore quelques problèmes de narration récalcitrants.
		La page finale: Après avoir laissé reposé la page quelque temps, le temps d'en faire d'autres, ou de préparer le découpage de la scène suivante, je reviens dessus, et je tâche de tordre le cou aux dessins qui me déplaisent le plus. En ayant pris le recul du temps, je vois mieux ce qui ne va pas, et j'arrive même régulièrement à corriger le problème!...Mais il faut aussi savoir abandonner, en espérant ne plus commettre l'erreur. Sinon le travail n'avance pas. La page finale est ensuite envoyé à l'éditeur, qui la scanne et l'envoie à Nadine. Je n'interviens alors dans son travail que pour le choix de l'ambiance générale, et une fois que la couleur est faite, pour quelques retouches eventuelles.

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